À propos
« Entre-deux » est le fruit de la rencontre entre une architecte/juriste et une photographe/sociologue, qui placent toutes deux l’humain au cœur de leur activité.
Les questionnements autour de l’usage des espaces pendant le confinement au printemps 2020 ont constitué l’ancrage d’une réflexion commune. Cette dernière s’est concrétisée par le projet de recherche « Entre-deux. L’habitat à l’épreuve du confinement », lauréat de l’appel à contribution « Architecture Matters », lancé par la Fondation Pro Helvetia en octobre 2020.
« Entre-deux » a engendré la constitution d une association du même nom, comme plateforme culturelle interdisciplinaire. Entre recherche et création, son action s’inscrit dans la perspective dynamique d’une nouvelle éthique à définir entre les hommes et avec leur environnement.
L’association se veut l’initiatrice de projets curatoriaux, éditoriaux et scientifiques en Suisse et à l’étranger, mais également producteur de contenus intellectuels et artistiques originaux. Son objectif est de sensibiliser un large public à ces problématiques.
naïri arzoumanian
Nairi Arzoumanian (1976) est une architecte et juriste française, d’origine arménienne. Elle a obtenu un doctorat en droit à la Faculté d’Aix-en-Provence (France) en 2009 et un Master en architecture à la Haute école d'ingénierie et d'architecture de Fribourg (Suisse). Pendant plus de 10 ans, en tant que juriste spécialisée sur les crimes de masse, elle a conjugué une carrière universitaire et une pratique de terrain dans les situations de post-conflit pour différents acteurs (ONU, Comité international de la Croix-Rouge, organisations non gouvernementales ou institutions étatiques) en Europe, Afrique et Amérique latine.
Installée en Suisse depuis 2013, elle décide de se consacrer à l’architecture. Si les domaines et les modes d’action diffèrent, le paradigme est le même : concentrer son action sur les facteurs de cohésion de la société et œuvrer pour la construction du vivre-ensemble. Après l’obtention de son diplôme d’architecte, elle est cheffe de projet chez LVPH architectes (Fribourg) de 2017 à 2019 et travaille sur des projets de logements de moyenne à grande échelle.
Elle fonde en 2020 l’association Entre-deux avec Daphné Bengoa et coordonne le projet de recherche « Habiter l’entre-deux », soutenu par la Fondation pour la culture suisse Pro Helvetia. Les résultats de cette recherche font l’objet d’une exposition itinérante en Suisse (Maison de l’Architecture de Genève, Istituto Internazionale di Architettura - Lugano, Journées suisses du logement - Fribourg) et à l’étranger (Université de Montréal - Canada).
Conférencière et chargée d’enseignement, elle poursuit sa réflexion sur la qualité de l’habitat. Elle développe notamment une méthodologie d’analyse, entre réflexion interdisciplinaire et approche empirique, qui aborde le processus de production de l’habitat dans son ensemble et fait émerger les voix des différents acteurs impliqués. Sur mandat de bureaux d’architecture ou de maîtrises d’ouvrage d’utilité publique, elle confronte ainsi vision, concept architectural et usages, afin de capitaliser sur l’expérience acquise et faire face aux défis contemporains de l’habitat.
daphné bengoa
Daphné Bengoa (1981) est une cinéaste et photographe suisse d’origine grecque et basque. Elle se forme à l’ECAL et dix ans plus tard à l’EHESS à Paris, après avoir été première assistante, agent artistique puis directrice de projet, notamment auprès de la fondation Balthus à Rossinière. Son travail se concentre sur l’humain, dont elle décrit la puissance d’imagination et la capacité d’action. Elle explore les nouvelles manières de vivre et de travailler, tant à l’échelle individuelle que collective, en particulier inspirées par le durcissement des conditions de la vie urbaine.
Outre son travail d’auteur, Daphné Bengoa est actuellement directrice déléguée de la Compagnie STT, compagnie théâtrale de renommée internationale fondée par le metteur en scène suisse Dorian Rossel. Désormais basée à Genève après dix-huit ans passés à Paris, Daphné Bengoa est par ailleurs très active sur la scène culturelle suisse-romande, comme membre des conseils de la Fondation Fluxum pour la danse et la performance et de la Fondation HEM (Haute École de Musique de Genève et Neuchâtel), mais aussi en tant que présidente du comité du festival Archipel dédié à l’expérimentation musicale contemporaine.
En 2019, elle a présenté l’exposition Bâtir à hauteur d’hommes, Fernand Pouillon et l’Algérie avec le photographe d’architecture Leo Fabrizio aux Rencontres d’Arles (50e édition), dont l’ouvrage compagnon est édité par les éditions Macula. La même année, elle participe à la monographie consacrée à Fernand Pouillon par le prof. Pierre Frey (EPFL) avec l’architecte Bernard Gachet pour la Biennale d’Architecture au FRAC-Centre Val de Loire. En 2020, ce travail fait à nouveau l’objet d’expositions individuelle et collective (Théâtre de Vidy, FRAC-Centre, EAVT Paris-Est) et le film documentaire réalisé sur la cité algéroise « Diar-es-Saada » prend part à la sélection officielle du festival Close-Up (Ville, architecture et paysage au Cinéma, Paris). Également, Daphné est invitée à créer plusieurs installations visuelles abordant la question de l’habiter pour la triennale « Léman Architectures Connexions » (LAC), et en 2021 avec l’agence Bunq pour l’exposition « Time, Space, Existence » au European Cultural Center dans le cadre de la Biennale d’architecture de Venise.